Guide cuisine écologique

Le guide de la cuisine écologique pour débutants

Lorsque l’on souhaite passer à un mode de vie plus écologique, l’alimentation est certainement le plus gros chantier qui nous attend, et aussi le plus important. Quand une ampoule allumée pour rien implique uniquement un gaspillage d’électricité, la nourriture et la manière de la préparer impliquent :

  • Des gaz à effet de serre liés au transport de certains aliments depuis des contrées lointaines
  • De l’eau gaspillée selon le mode de culture des aliments, mais aussi dans la façon de les cuire
  • De l’électricité consommer inutilement si le mode de cuisson est mal adapté
  • Des problèmes de santé si les aliments sont cultivés à l’aide de pesticides
  • Un impact sur la faune, la flore et les habitants qui se trouvent à proximité de ces cultures.

Comme vous le voyez, l’alimentation touche tous les fronts, et en changeant simplement nos habitudes alimentaires, il est possible de faire une grande différence à la fois sur notre qualité de vie et celle de toute la planète !

La règle d’or

Une cuisine écologique passe forcément par la préparation des plats soi-même ; on oublie donc les plats préparés, trop riches en sucres et en sel, sur-emballés, et pleins d’additifs ! Mieux vaut acheter des ingrédients authentiques comme des fruits et légumes frais.

Les préparatifs

Choisir ses recettes à l’avance

Au moment de faire ses courses, on a souvent tendance à aller au supermarché et laisser notre estomac guider nos achats pour la semaine. Choisir ses recettes à l’avance comporte plusieurs avantages : non seulement cela permet de composer des repas variés et sains, mais surtout on évite d’acheter plus que le nécessaire et on évite donc le gaspillage ! Un conseil cependant : choisissez des recettes simples pour commencer, car si certaines recettes complexes paraissent faisables sur le moment, vous serez peut-être découragés de devoir les faire le soir en rentrant du boulot…

Faire une liste de courses

Grâce à votre liste de recettes, vous serez capable de faire une liste de courses détaillée et ainsi éviter d’avoir de la nourriture en trop qui pourrit dans votre frigo !

Prendre de l’avance

Faire ses repas soi-même, cela implique du temps et de la préparation. Pour alléger un peu vos soirées et ne pas passer des heures à cuisiner, pourquoi ne pas préparer certaines choses le week-end ? Par exemple : préchauffer des aliments longs à cuire comme les légumineuses, faire des gâteaux, cuisiner des soupes que l’on aura juste à réchauffer le soir, etc…

Les ustensiles

Le choix des ustensiles que l’on utilise pour cuisiner est capital : on choisira en priorité des matériaux durables et de bonne qualité pour éviter de les changer trop souvent, et on privilégiera les ustensiles à main et non électriques.

  • Éviter les poêles en téflon, et les prendre plutôt en inox.
  • Investir dans un autocuiseur, qui permet de faire des économies d’eau.
  • Le presse-purée remplacera le mixeur et fera son travail tout aussi efficacement, mais sans électricité
  • Idem pour le pilon, utilisé pour broyer des épices ou des graines.

Les achats

Acheter bio et de saison…

Et local aussi ! Combien de fois ai-je vu des poires biologiques qui venaient d’Argentine ? Alors bien sûr, cela revient à se priver de certains fruits et légumes à certaines périodes de l’année, mais je trouve cela gratifiant de pouvoir vivre en accord avec le rythme de la nature.  Manger local va de paire avec manger de saison, car si vous vivez en France, vous ne trouverez pas de courgettes en hiver par exemple. Les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) et les Ruches (Ruche qui dit oui) sont parfaites pour consommer local ; ainsi vous saurez que votre nourriture n’a pas fait le tour du monde avant d’atterrir dans votre assiette.

Acheter en vrac

Avez-vous remarqué, après avoir déballé vos courses, le nombres d’emballages qui remplissent votre poubelle ? La plupart des produits que nous achetons sont sur-emballés, et nous jetons souvent ces emballages directement après avoir fait les courses. Le sachet dans lequel vous avez mis vos tomates n’aura donc servi que le temps du trajet entre le supermarché et votre maison ! C’est pourquoi acheter en vrac est un grand pas pour une cuisine plus écologique. Certains magasins bio propose des sachets en papier qui sont certes plus écologiques, car recyclables, mais ils n’en restent pas moins des déchets qui seront jetés. La meilleure solution est donc bien sûr : le vrac ! Il est maintenant très répandu dans les supérettes bio, mais fait aussi son entrée dans les grandes surfaces, donc gardez l’oeil ouvert… On peut acheter presque tout en vrac : les fruits et légumes bien sûr, mais aussi les céréales, les légumineuses, les gâteaux, le fromage (à la coupe), la viande (chez le boucher), le pain,… Même du sucre et certains liquides ! Dans son livre, Béa Johnson nous donne des astuces pour tout acheter en vrac et pouvoir atteindre, comme elle, le Zéro déchet.

Faire pousser ses propres légumes

Si manger bio garantit une alimentation saine sans pesticides, il est encore mieux de consommer des légumes venant de son propre jardin ! Pensez-y ; c’est beaucoup plus facile qu’on ne le croit, même en appartement. Nombreux sont ceux qui font pousser des légumes et herbes aromatiques sur leur balcon…

La préparation des repas

Quand j’ai commencé à cuisiner tous mes plats moi-même, je dois avouer que j’allais de déception en déception : ils n’avaient aucun goût ! À présent, ça va (un peu) mieux, en grande partie grâce à la multitude de recettes que j’ai expérimentées, et je tenais donc à partager mes astuces pour celles qui n’auraient pas la fibre cuisinière.

La cuisson à la poêle est plus savoureuse que la cuisson à l’eau, et plus écologique puisqu’on utilise peu ou pas d’eau. Par exemple, le riz pilaf a plus de goût que le riz à l’eau ! On peut auparavant faire griller un peu d’oignon et d’ail dans la poêle ainsi que diverses épices.

Pour la cuisson de l’eau, pensez à la bouilloire : pour faire cuire des pâtes ou des grandes quantités de légumes pour une soupe par exemple, faire bouillir l’eau peut être très, mais alors très long selon le type de plaques que vous avez dans votre cuisine. Je met donc un fond d’eau dans la casserole que je fais chauffer, et pendant ce temps, je fais bouillir de l’eau à la bouilloire, ce qui est bien plus rapide ! Ensuite il suffit de verser l’eau bouillante dans la casserole, et le tour est joué : non seulement cela vous fera gagner du temps, mais c’est plus écologique car vous utiliserez les plaques moins longtemps.

Les épices sauvent la vie : étant végétarienne, je ne peux pas compter sur le jus de la viande pour assaisonner mes plats, donc j’utilise beaucoup d’épices : curcuma, gingembre, herbes de Provence… Les herbes fraîches donnent parfois plus de goût que les herbes sèches, donc pensez à faire pousser des herbes aromatiques dans votre cuisine. D’autres astuces pour donner plus de goût : le bouillon végétal, l’ail en poudre, le miso ou la sauce soja (à utiliser avec parcimonie car très salé).

Pour remplacer les lardons dans une quiche ou dans les spaghettis carbonara, pensez au tofu fumé, qui a bien plus de goût que le tofu blanc ! Ce dernier est en effet fait pour être mariné.

Si vous avez abandonné la crème fraîche au profit de la crème végétale, j’ai une astuce pour lui donner plus de goût : rajouter un peu d’ail en poudre, une pincée de sel et quelques cuillerées de yaourt soja non sucré.

Dernier conseil : restez près de la poêle, n’allez pas surfer sur Internet pendant qu’elle chauffe : vous risquez de le regretter amèrement… (ceci est un rappel pour moi surtout ^^)

Des recettes écologiques

Les recettes les plus écologiques sont souvent les plus simples : les salades par exemple ne requièrent aucune cuisson donc aucune consommation d’énergie. De plus, manger cru de temps en temps est très bon pour la santé car on ne détruit pas les vitamines des aliments par la cuisson !

Les légumes, céréales et légumineuses consomment beaucoup moins d’eau que la viande lors de leur production, et bien moins de surface : par exemple, pour produire un kilo de boeuf, on utilise une surface de 323 m2, alors que pour des légumes et des céréales, on parle respectivement de 6 et 17 m2 (*) !

Enfin, la récup, c’est un art qui se pratique aussi en cuisine ; c’est ainsi qu’on a inventé la pizza ! Réutiliser l’eau de cuisson des légumes par exemple pour en faire un bouillon (s’ils ont été lavés préalablement ou qu’ils sont bio bien sûr !), mais aussi réutiliser les épluchures ou les restes de légumes dans des soupes par exemple. Soyez créatifs !

 

N’oublions pas que nous pouvons dès à présent voter avec notre carte de crédit, en choisissant soigneusement ce que nous achetons en tant que consommateurs. Le client est roi, et si nous nous dirigeons vers des produits écologiques, les entreprises s’adapteront à la demande !

(*) Source : L214

 


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