Cette semaine prend place, comme chaque année, la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets. Une occasion de faire le point sur nos habitudes : achète-t-on beaucoup de produits (sur)emballés ? Que peut-on faire soi-même au lieu d’acheter tout fait ? Que peut-on réparer au lieu de jeter ?
Penchons-nous un peu sur cette dernière question. Nos aïeux avaient pour habitude de repriser un vêtement lorsque celui-ci était déchiré, et il ne leur serait jamais venu à l’idée de simplement le jeter pour en racheter un nouveau. À cette époque, les objets avaient plus de valeur – financière ou sentimentale, et les T-Shirts à 5€ n’existaient pas ; il n’y avaient donc pas d’autre choix que de réparer.
Comme j’en parlais dans mon précédent article sur l’obsolescence programmée, les objets sont de plus en plus souvent conçus pour moins durer dans le temps, d’où le besoin de plus en plus grand pour nous, consommateurs, de savoir les réparer pour éviter un monumental gâchis. Il y a quelques années, lorsque mon sèche-cheveux est tombé en panne, j’aurais pu avoir le réflexe d’en racheter un immédiatement ; mais ayant fait la connaissance de « l’ami d’un ami » – que nous appellerons Gérard dans cet article – qui réparait toutes sortes d’objets, je le lui ai confié. Six ans après, les couleurs sont peut-être un peu démodées, mais il fonctionne toujours parfaitement bien 🙂
Le Repair café ou le partage de connaissances
Des personnes comme Gérard, on en trouve autour de nous en cherchant bien, mais à présent la majorité de la population n’a plus l’expérience nécessaire pour réparer les choses.
C’est ce qui a poussé Martine Postma, néerlandaise, à créer le concept du Repair Café en 2009. L’idée, c’est que tout un chacun puisse ramener un objet en mauvais état et ait la chance de le réparer avec l’aide d’un bénévole expérimenté dans ce domaine. Il peut s’agir de recoudre un vêtement, de réparer un appareil électrique ou un vélo ; le matériel est mis à disposition par les bénévoles et ceux-ci partagent leurs connaissances avec les néophytes, tout cela gratuitement !
Ces rencontres se font de manière régulières, le premier dimanche de chaque mois par exemple. On peut aussi y venir simplement en tant qu’observateur, sans avoir d’objet à réparer, pour apprendre des bénévoles et être capable d’aider d’autres personnes ensuite.
Le Repair café, présent partout dans le monde
Les Repair cafés font partie d’un mouvement mondial, et sont organisés dans de nombreux pays, même si le concept est pour l’instant beaucoup plus présent en Europe que dans le reste du monde. Une carte des Repair cafés existants est disponible sur le site officiel ; ils sont presqu’une centaine en France ! Et s’il n’y en a pas près de chez vous, pourquoi ne pas en créer un ?
Souvent on croit que réparer coûte trop cher et qu’il vaut mieux racheter neuf ; les Repair cafés nous prouvent le contraire !