Véganisons-nous !

Véganisons-nousConnaissez-vous le mouvement vegan ? C’est là un sujet qui revient un peu sur le devant de la scène par ces temps chevaleresques (ha ha)… Le mouvement vegan, ou véganisme est fondé sur le principe de ne pas faire souffrir les animaux ; cela sous-entend donc de ne plus les manger, mais au-delà des considérations alimentaires, de ne plus acheter aucun produit issus de l’exploitation des animaux, tels que les cosmétiques testés sur eux, les fourrures, l’ivoire, etc…

Les animaux ressentent la douleur

Evidement, lorsque vous contemplez le morceau de poulet inerte qui se trouve dans votre assiette, il vous est difficile de concevoir que vous êtes en train de faire souffrir un animal ! Mais si l’on vous mettait dans la même pièce que ce poulet bien vivant et que l’on vous demandait de le tuer pour pouvoir le manger, le feriez-vous ? Car en achetant ce filet de poulet, c’est ce que vous venez de faire. Bien sûr, vous avez engagé un intermédiaire pour le tuer, mais cela ne change rien. Et ce poulet a non seulement été tué dans d’atroces conditions, mais a été élevé pendant toute sa courte vie dans la souffrance : stressé,compressé, doppé, mutilé, il finit décapité, encore conscient comme un certain nombre de ses congénères. Comme nous et comme tous les êtres vivants, ils ressentent la douleur, alors pourquoi faire à eux ce que nous ne ferions jamais à nous-même ?

« Oui, mais moi, j’achète du poulet Le Gaulois, et ils sont bien traités, eux ! Si, si, regardez dans la pub comme il gambade gaiement dans le pré ! » Je vous arrête tout de suite : ce tableau est bien loin de la réalité ! Il faut savoir que la plupart voire la totalité des viandes vendues dans un supermarché sont issues de l’élevage intensif. Et croyez-moi, si on vous montrait dans cette même pub la dure réalité des choses, vous seriez très peu à acheter du poulet ! Pour ma part, j’arrive à manger de la viande uniquement parce que le morceau que je vois dans l’emballage ne ressemble à rien et que je ne connais pas l’animal ; mais que se passerait-il si sur chaque emballage, on nous mettait la photo et le nom de l’animal qui a été tué pour que nous mangions notre ration démesurée de protéines ? Lorsqu’on entend que les chinois mangent du chien, nous sommes révoltés ; mais pourquoi la vache, la poule ou encore le lapin ne nous font pas le même effet ? Personnellement, j’ai arrêté de manger du lapin le jour où j’en ai adopté un ; quand on voit l’intelligence de ces animaux, leurs émotions et leur gentillesse, on commence à les considérer comme des nôtres et non plus comme un morceau de viande né pour être mangé. Peut-être devrions-nous adopter des vaches ou des cochons ? (Je suis sûre que ceux qui ont un cochon de compagnie évite de manger du porc…)

La viande pas si bonne pour la santé

Pour le Français moyen, un repas équilibré est constitué d’un morceau de viande (la pièce maîtresse !), de légumes et de féculents. Il est donc rare de manger un repas sans viande, pour le plus grand malheur de nos amis les bêtes, mais également le notre. En effet, des études ont démontré que la trop grande consommation de viande était responsable de cancers et de maladies cardio-vasculaires. Pour citer un exemple, il y a beaucoup moins de cas de cancers en Inde qu’aux États-Unis, et ce parce que la consommation de protéines animales, graisses et sucres raffinés y est moindre. Les Indiens sont environ 40% à être végétarien, et une grande majorité de la population ne mange pas de viande rouge étant donné que la vache est sacrée en Inde. En vingt ans, les taux de cancer ont augmenté de 35 % chez les hommes et de 43 % chez les femmes, en Europe ; ceci est un problème exclusivement réservé aux pays développés, où les habitants ont assez d’argent pour se permettre d’acheter de la viande tous les jours…

Alors, bien sûr, un apport en protéines est indispensable, mais qui dit protéine peut aussi dire végétale ! Justement, prenons exemple sur le régime alimentaire indien, qui comporte beaucoup de céréales et de légumineuses, riches en protéines : leur combinaison (2/3 de céréales et 1/3 de légumineuses), suffit à combler nos besoins en protéines. Sans compter que les fruits et légumes en contiennent eux aussi ! Parmi les céréales, nous avons entre autres la quinoa, le riz sauvage, le boulghour, l’avoine, le blé, etc… Pour les légumineuses, nous avons les lentilles, pois chiches, haricots rouges, arachides, et plus encore. Le soja est aussi très connu en Asie pour remplacer la viande. Certains recommandent de plus d’utiliser des céréales ou légumineuses fermentées, meilleures pour la santé ; par exemple, le miso et le tempeh sont fermentés, mais aussi les yaourts, plus présents dans notre culture. Pour les végétariens et non végétaliens, on pourra consommer du fromage, des yaourts et des oeufs, qui ont de bons apports en protéines.

La raison écologique

Saviez-vous que 18% des émissions de gaz à effet de serre sont provoqués par l’élevage ? À vrai dire, l’élevage pollue plus que les transports ! Et cela prend de la place aussi : par exemple, pour 1kg de boeuf, on aura besoin d’une surface de 323 m2, alors que pour cultiver 1kg de légumes, il ne faut que 6 m2. Il faut également compter la surface nécessaire pour produire les céréales destinées aux animaux, et attirer l’attention sur le fait qu’une grande quantité des céréales cultivées dans le monde n’est plus destinée aux humains mais aux animaux d’élevage. Des chiffres alarmants indiquent que 70% du déboisement de la forêt amazonienne sont attribués à la pâture du bétail et que 70% des terrains agricoles mondiaux sont dédiés à l’élevage du bétail ! Si ces terrains étaient utilisés pour produire des produits végétaux, la faim dans le monde ne serait plus qu’un mauvais souvenir… Concernant la consommation d’eau, on estime en France qu’il faut 200 litres d’eau pour produire 1 kg de viande !

En dehors de l’alimentation…

Je n’ai parlé jusque là que de l’alimentation, mais la souffrance des animaux va au-delà : beaucoup sont élevés dans d’atroces conditions pour leur fourrure, et d’autres sont soumis à d’horribles souffrance pour tester des produits divers et variés. L’Europe a fait un grand pas ce mois-ci en interdisant les tests sur les animaux pour les produits de beauté, mais le consommateur doit rester vigilant pour les produits qui viennent d’ailleurs que de l’Union européennes.

En conclusion, il est facile d’adopter un comportement vegan concernant les produits non alimentaires comme la fourrure, l’ivoire et les produits testés sur les animaux ; il faut juste être vigilant, et les alternatives sont nombreuses ! Changer son régime alimentaire est par contre plus compliqué, mais pourtant salutaire. Devenir végétalien peut s’avérer compliquer car beaucoup de produits contiennent des oeufs et de lait, mais devenir végétarien est un très bon début pour lutter contre l’exploitation des animaux. Les arguments en sa faveur sont nombreux : le respect des animaux, notre santé, et celle de la planète. Pour ma part, j’avoue que je n’ai pas encore réussi à devenir totalement végétarienne… La difficulté à resister lorsqu’on est invité au restaurant ou chez des amis y est pour beaucoup, ainsi que ces considérations purement gourmandes : que serait un croque-monsieur sans jambon ? Des tagliatelles carbonara sans lardons ? De la bolognaise sans boeuf ? Un hamburger sans steack ? (Bon j’arrête, j’entre dans la malbouffe là). J’essaye pour l’instant de ne manger de la viande que 2 ou 3 fois par semaine, c’est déjà ça !  Si tout le monde divisait par deux sa consommation de viande, cela aurait déjà un fort impact…

Pour aller plus loin…

Peta France, pour un traitement éthique des animaux : http://www.petafrance.com/

Le Kit du végétarien en herbe : http://www.petafrance.com/vegkit/default.asp

Le film « Notre poison quotidien » : http://notre-poison-quotidien.arte.tv/

La conférence de Gary Yourofsky

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