cure détox

5 vraies astuces pour réussir sa cure « détox »

C’est le début de l’année, les fêtes / beuveries / orgies sont passées, et à présent, votre corps à genoux ne vous demande plus qu’une chose : « Détoxifie-moi ! » Bon, la métaphore est peut-être un peu exagérée, mais le fait est que vous ne vous sentez pas très en forme et, période des bonnes résolutions aidant, vous décidez de faire une de ces fameuses cures « détox ».

Je met volontairement le « détox » entre guillemets, car scientifiquement parlant, il n’y a aucun moyen pour vous de réellement détoxifier votre corps. En fait, votre corps le fait déjà tout seul comme un grand et, à moins d’avoir une vraie maladie du foie ou des reins, il est déjà exempt de toxines ou autres substances toxiques ! C’est donc à vos organes de faire le boulot de détox, pas à vous. Oui mais, me direz-vous, vous vous sentez fatigué, avez du mal à digérer… Si ce n’est pas les toxines, c’est quoi ?

La principale coupable ici, c’est notre alimentation. Nous avons été éduqués à manger d’une certaine façon par nos parents, puis nos relations, et nous mangeons donc par habitude et souvent (très souvent !) par gourmandise. Il faut savoir que le corps ne tient pas compte des traditions familiales ou régionales, il ne faut donc pas s’étonner s’il supporte mal certains plats. Et vous aurez certainement remarqué que les recette familiales ou traditionnelles ne sont pas souvent exemplaires pour la santé : raclette, charcuterie, foie gras, boeuf bourguignon… Peu sont les plats qui regorgent de légumes ! On y voit surtout de la viande, du fromage et autres aliments lourds à digérer. Les périodes de fêtes étant particulièrement propices à ce genre de nourriture, il est normal que votre corps flanche quelque peu… Il est donc temps de commencer non pas une cure « détox », mais une cure de « désintox ».

Désintox… Ça fait penser à un sevrage, non ? C’est tout à fait l’idée, bien que ce ne soit pas aussi radical que le sevrage d’une drogue évidemment. Pour moi, une cure est surtout la première étape pour changer fondamentalement son alimentation et se rendre compte de nos addictions à certains aliments. Je trouve totalement irrationnel de faire une cure dite « détox » pendant quelques semaines, puis de recommencer à manger n’importe quoi pour le reste de l’année ; c’est un peu comme laisser s’amonceler un tas d’ordures sur le sol de sa cuisine et faire un grand nettoyage une fois par an. Résultat : la majorité du temps, on ne se sentira pas bien et on risquera même de faire des dégâts permanents.

Une cure dans le bon sens du terme nous aidera donc à repartir sur de bonnes bases et ne plus cumuler les erreurs  alimentaires que l’on était habitué à commettre. Voici 5 vraies astuces pour réussir votre cure :

1. Revoir la composition de son assiette

Qu’on soit bien d’accord : le principal élément de votre cure sera de revoir votre alimentation, pas d’acheter des packs « détox » vendus en pharmacie ! Ce sera bien plus efficace et bien moins cher.

Durant cette cure, vous allez donc privilégier des aliments faciles à digérer et riches en fibres pour avoir un bon transit. Parmi ces aliments, nous retrouvons majoritairement les légumes, les fruits, les céréales complètes (de préférence sans gluten). Tout bon repas étant composé d’un peu de protéines, on évitera cependant les protéines animales au profit des végétales : vous pourrez donc remplacer la viande, le poisson ou les oeufs par tous types de légumineuses, du tofu, du tempeh ou du seitan (on trouve des protéines végétales dans la plupart des céréales complètes aussi). Pour résumer, la composition de votre assiette sera la suivante :

1/2 de légumes, 1/4 de céréales et 1/4 de protéines

Légumes : tous les légumes sont bons, et surtout ceux qui sont vert ou à feuilles. Penser aux soupes

Céréales complètes : Riz complet, quinoa, boulghour, sarrasin ; peut-être quelque fois remplacé par des pommes de terre ou des céréales avec gluten mais toujours complètes (pâtes, avoine,…)

Protéines : lentilles, haricots rouges, haricots blancs, pois cassés, pois chiches, petit pois, tofu, tempeh, seitan, oeufs (en quantité réduite), poisson (en quantité réduite)

Fruits : les manger de préférence le matin et seuls (attention, ne pas abuser pour les sensibles de l’estomac)

Aliments à réduire : ceux contenant du gluten, oeufs, poisson, chocolat noir

Aliments à proscrire : sucre, jus de fruits, plats préparés, friture, aliments trop salés, trop gras ou trop épicés, laitages, viande, chocolat au lait, alcool, café (et cigarette aussi, bien que ce ne soit pas un aliment !), médicaments dans la mesure du possible.

Attention, une cure n’est pas un régime où l’on se prive de manger à sa faim ! Tout ce qu’on supprime, on le remplace. Par exemple, ne plus manger d’aliments sucrés et les laitages ne veut pas dire faire l’impasse sur le petit-déjeuner ou le goûter ; on peut très bien manger des fruits (à condition qu’on les mange une demi-heure avant tout autre chose pour bien les digérer), ainsi que du lait d’amande et des flocons d’avoine pour le petit-déjeuner ; on pensera aussi aux noix, amandes, noix de cajou, graines de tournesol, de chia ou de sésame pour agrémenter ses plats. Par contre, s’il ne faut pas se priver de manger, il ne faut pas faire d’excès non plus bien sûr !

2. En support, privilégier les solutions naturelles

Votre nouvelle alimentation devrait déjà constituer une bonne cure en elle-même, mais c’est aussi l’occasion de vous focaliser sur un problème en particulier et le traiter grâce à des solutions naturelles. Comme nous avons établit précédemment qu’il n’existe pas de « remède détoxifiant » pour l’organisme, l’idée serait plutôt d’améliorer sa digestion, diminuer les ballonnements qui pourraient survenir durant votre changement d’alimentation ou encore de réduire sa fatigue. Pour cela, je vous conseille les solutions suivantes : les plantes, l’exercice, et l’argile.

Les plantes peuvent être prises en gélules ou en tisanes, bien que je préfère cette dernière alternative car elle fait boire beaucoup. Il en existe pour différentes choses, comme le stress, la digestion, la stimulation du foie, etc.. À vous de trouver celle qui vous conviendra.

L’exercice est un très bon allié durant cette cure, car il stimule le foie et la digestion. Nos modes de vie sont bien trop sédentaires, et notre corps n’est pas taillé pour resté affalé dans le canapé. Il a besoin de mouvement, sans quoi il se laisse gagner par la démotivation, le stress, et les fringales de sucré ou de salé. Et comme on veut justement éviter cela, faire de l’exercice sera salvateur pour votre cure ! Marche à pied, vélo, natation,… Choisissez un sport qui vous plaît, c’est le plus important. À noter que faire de l’exercice vous permettra également d’avoir un sommeil de qualité et donc de bien reposer votre corps pendant la cure.

L’argile est ce qui pourrait se rapprocher le plus d’un « détoxifiant » pour le corps, car elle absorbe toute substance toxique : un de ses effets les plus surprenants est d’absorber les métaux lourds et de purifier l’eau par exemple. En fait, ce qui est intéressant pour nous, c’est qu’elle absorbe et soigne tout ce qui est mauvais dans le corps : les infections, les virus, les vers, les blessures (en usage externe mais aussi interne)… Elle serait très utile pour traiter les ulcères en faisant office de pansement dans l’appareil digestif. Même si vous n’avez pas de problème particulier, l’argile aidera à alcaniser votre corps, c’est à dire à combattre l’acidité que certains aliments peuvent vous apporter en excès. L’ayant moi-même testé, je peux également vous assurer qu’elle donne une très belle peau 🙂

Si vous êtes intéressé par la cure d’argile, voici ce qu’il faut savoir : on peut la faire avec de l’argile verte de préférence ou blanche, toujours surfine et illite, pour une durée de deux à trois semaines. L’idée est de remplir un verre d’eau de source, saupoudrer une cuiller à café d’argile en pluie dans ce verre, et laisser reposer tout une nuit ; le matin, ne boire que l’eau qui surnage et jeter l’argile du fond dans les toilettes. Au bout d’une semaine, on peut mélanger et boire le tout, mais si vous remarquez une certaine constipation, arrêter d’en prendre jusqu’à ce que le transit redevienne normal. Ne pas faire cette cure d’argile si vous êtes sous traitement médicamenteux, car elle réduit les effets des médicaments, ou en cas d’hypertension artérielle. Durant les semaines de prise, réduire sa consommation d’huile alimentaire car trop d’huile ferait durcir l’argile.

3. Préparer sa cure

Se lancer dans de grands changements alimentaire sans préparation vous mènera droit à l’échec. Personnellement, je note les recettes que je veux faire dans la semaine à l’avance, pour ne rien oublier pendant les courses. Cela me permet aussi de composer des repas équilibrés plus facilement. Le plus important, c’est de savoir dès le départ par quoi vous remplacerez les aliments proscrits pour ne pas vous trouver au dépourvu ;  je pense en particulier aux snacks (à remplacer par des fruits ou des arachides), aux petits gâteaux du goûter (biscuits avoine-banane sans sucre à préparer le week-end) ou au petit-déjeuner par exemple. Si vous avez tout ce qu’il vous faut sous la main, cela vous évitera de faire des entorses à votre cure.

4. Bien manger sur le long terme

Une cure dure environ 3 semaines. L’idée est de ne pas la prolonger plus longtemps, car trois semaines sont suffisantes pour qu’elle atteigne son but : reposer votre système digestif et gérer ses addictions à certains aliments. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, et non de se priver de manger ! Je ne vous demande pas d’abandonner pour toujours le pain, le sucre ou la viande si vous n’en avez pas envie ; durant la cure, votre corps va oublier ses mauvaises habitudes alimentaires et ses fringales, ce qui vous permettra de ne pas sauter sur un paquet de chips à chaque fois que vous regardez la télévision. Les aliments « à proscrire » deviendront des aliments consommés occasionnellement, mais plus forcément à tous les repas.

Après la cure, votre corps sentira qu’il est important de continuer à manger sainement sur le long terme, car vous vous sentirez infiniment mieux !

5. Écouter son corps

Le plus important dans toute cette histoire, c’est d’écouter son corps pendant cette cure. Quand vous sentez qu’un certain aliments vous manque (pour moi, c’était le pain par exemple), écoutez vos sensations, essayez de comprendre pourquoi vous avez si désespérément envie de manger cet aliment, et essayez de lui trouver une alternative satisfaisante. À l’inverse, vous vous rendrez compte que d’autres aliments ne vous font plus du tout envie ou même vous dégoûte. Cette cure ouvre donc un dialogue privilégié avec votre corps, et cela vous permettra de faire le tri entre qui est bon ou mauvais pour votre santé.

Pour conclure, je voulais partager avec vous cette petite bande dessinée hilarante sur les pseudo toxines de notre corps…

Bonne cure !

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