En tant qu’alsacienne, je vais vous parler un peu d’Ungersheim, une petite ville près de chez moi qui a entre autres le privilège d’accueillir l’Écomusée d’Alsace. Alors quand on voit une calèche dans les rues, on pourrait se poser la question : est-on à Ungersheim ou à l’Écomusée…? Non, on est bien à Ungersheim, une commune qui vient d’entrer dans la démarche « des villes et villages en transition ».
Qu’est-ce donc qu’une ville en transition ?
C’est une ville qui cherche à agir contre le réchauffement climatique en faisant des efforts pour consommer le moins possible et souder leur communauté. Ungersheim a une liste de 21 actions à mettre en place sur son site Internet, disponible ici, avec comme exemples : un programme d’habitat écologique, une réduction de la consommation d’énergie pour l’éclairage public, une restauration scolaire bio, et même lutter contre la faim dans le monde !
Pour l’instant, qu’a-t-il été fait ?
Ungersheim a créé les Jardins du Trèfle Rouge, 8 hectares de terres communales dédiées à la production de légumes, afin d’être plus autonome au niveau alimentaire. La commune a également installé des panneaux solaires sur le toit de sa piscine, et une chaufferie bois alimente certains bâtiments municipaux. L’éclairage public consomme 40% d’énergie en moins. Et la calèche dans tout ça ? C’est pour conduire les enfants à l’école ! Le cheval de trait participe également à l’entretien des espaces verts.
La dernière nouveauté à Ungersheim
« Ils sont frais, tout frais mes radis ! » Ungersheim vient de lancer sa monnaie locale, le radis. Les habitants peuvent échanger des euros contre des radis (pas des vrais radis bien sûr, mais des billets appelés radis) et les utiliser ensuite dans les commerces du village ! Cette pratique peu connue pour l’instant en Alsace l’est beaucoup plus dans des villes comme Londres par exemple, ou certains quartiers ont leur monnaie locale. Cela permet de renforcer l’esprit de communauté et d’aller à la rencontre de ses commerçants. Et, oui, désormais à Ungersheim on pourra dire : « J’ai plus un radis ! »
Je ne connaissait pas du tout et je suis ravie de découvrir ce mode de vie, bravo à cette petite commune !